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CE QUI SE TRAME

2019

Du macadam, du papier, des ferrailles peintes et même de la neige…

 

Des traces, signes, dépôts, déchirures, dessins, formes, géométries. De la lumière, du plus sombre et un peu de noir et de blanc.

 

Sans laisse mentale, l’oeil picore ses obsessions. Du tacite circule à ces moments-là. Un pilotage automatique s’enclenche, à mon insu, de mon plein gré, dans le métro, la rue, sous mes pas, sur les murs,…  

 

Et puis l’œil trie à sa façon. Il tricote ses petites affaires, tisse une trame sensible, un patchwork qu’il coud, découd, recoud. Il mène la danse et fabrique pour son propre compte de l’image à imaginer comme de l’air à respirer. 

 

Je ne sais pas comment cela advient, pourquoi ce disparate s’assemble avec le temps. Pour la première fois, il y a des humains… 

 

Jusque là l’œil feignait de les ignorer et les évitait. Pourquoi ? des amalgames de complaisance, de mensonges et de peurs mais aussi des incomplétudes errantes et souffrantes, trop complexes et fuyantes, trop lourdes de sens ou trop évanescentes pour oser les extraire de leur irréelle réalité…

 

Il a fallu la sérénité du sourire du nageur rouge dans la neige du petit jardin jouxtant le Musée de l’Immigration de la Porte Dorée à Paris pour que se trame  cette fois une autre dimension.

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